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Arrestation d’un journaliste à Fairy Creek : l’ACJ demande à la police de respecter le travail des journalistes

24 août 2021 | Daniel Birru

Dans cette photo issue d’une vidéo publiée par l’Association Canadienne des Journalistes, on peut voir deux agents de la GRC procéder à l’arrestation du photojournaliste Colin Smith. Video : CAJ.

Des policiers de la GRC ont arrêté le photojournaliste Colin Smith, le 12 août dernier, alors que celui-ci couvrait les manifestations qui se tiennent toujours en appui à la forêt primaire Fairy Creek, sur l’Île de Vancouver.

Dans un communiqué émis à la suite de l’incident, l’Association canadienne des journalistes (ACJ) a tenu à condamner cette arrestation, en se disant très troublée des actions de la GRC.

Brent Jolly, président de l’ACJ, soutient que la GRC empêche les journalistes d’accéder aux manifestations, en insistant sur l’importance pour le public d’être informé du blocus de Fairy Creek.

Des manifestants opposés à l’exploitation de cette forêt ancienne bloquent l’accès de la forêt à la compagnie Teal Jones depuis plus d’un an.

Depuis la mi-mai, la GRC tente de faire appliquer une injonction de la Cour Suprême de la C-B, obtenue par la compagnie Teal Jones, afin de déloger les manifestants.

Mais face à la décision de la GRC de bloquer l’accès aux journalistes lors de leurs interventions, l’ACJ a dû se tourner vers la Cour Suprême, pour demander de préciser l’étendue de l’injonction.

Le 9 août le juge Thompson de la Cour Suprême donnait raison aux médias, en indiquant que les zones d’exclusion, établies par la GRC étaient illégales et portaient atteinte aux libertés fondamentales.

À la GRC on réfute toute intention de bloquer le travail des journalistes.

Dawn Roberts, directrice des communications à la GRC, indique pour sa part que le corps policier travaille à améliorer les conditions de travail et l’accès des journalistes.

De son côté, M. Smith a été relâché sans être accusé.