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« Une atmosphère de travail toxique » : l’ancien directeur de la FFCB se tourne vers les tribunaux

29 avril 2020 | Radio Victoria

La présidente de la FFCB, Padminee Chundunsing, et l’ancien directeur général de la FFCB, à Victoria le 5 mars 2020 lors de la célébration de la journée de la francophonie.
Photo : Radio Victoria

L’ancien directeur de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB), Louis Moubarak, accuse son précédent employeur de l’avoir congédié sans cause juste et affirme que la présidente de la FFCB, Padminee Chundunsing, a mené à son encontre une campagne de dénigrement et de diffamation.

« Dès septembre 2019, le plaignant a été soumis à un climat de travail caractérisé par de l’intimidation, du harcèlement psychologique et des abus de pouvoir, » peut-on lire dans la poursuite déposée le 9 avril dernier devant la Cour Suprême de la province.

Louis Moubarak accuse notamment Mme Chundunsing d’avoir organisé deux réunions avec les employés de la FFCB pour « dire des faussetés [à son encontre] et encourager les employés à dévaloriser [M. Moubarak] et à lui manquer de respect. »

M. Moubarak affirme aussi que la présidente du conseil d’administration de la FFCB a tenté de l’intimider afin de le contraindre à signer une déclaration qui énonçait frauduleusement le revenu versé par la FFCB à [Mme Chundunsing], dans le but de l’aider à obtenir un prêt hypothécaire pour une résidence privée.

Il demande au tribunal de lui accorder des dommages et intérêts, affirmant être victime d’une « rupture de contrat sans raison valide » et du « stress occasionné par le congédiement ». Il soutient par ailleurs que la présidente a contrevenu à ses droits à la vie privée et l’a diffamé.

Accusations réfutées

La FFCB a dit réfuter ces accusations « énergiquement » dans un courriel envoyé par la vice-présidente de l’organisme, Marie-Nicole Dubois, à Radio Victoria.

« Le conseil d’administration de la Fédération réfute énergiquement les accusations portées contre elle et sa présidente par son ancien directeur et regrette profondément d’en être arrivé là, » indique Mme Dubois.

« La Fédération est fortement en désaccord avec la caractérisation du climat de travail au sein de notre organisation comme toxique, ainsi qu’avec les allégations de harcèlement et d’intimidation. »

Quant aux accusations de fraude, la vice-présidente de la FFCB les caractérise « d’incongrues ».

Transparence envers la communauté

Lors de la publication de cet article, la FFCB n’avait toujours pas informé ses membres de la situation.

La FFCB affirme cependant que la communauté a été informée lors de la participation de la présidente à une réunion des directions générales des membres de l’organisme, le 7 avril dernier, « tout en restant dans le cadre de la confidentialité liée aux négociations avec M. Moubarak. »

C’est la première fois que la FFCB évoque publiquement la tenue de négociations avec son ancien directeur général.

« La présidente avait promis la transparence en temps et en heure, autrement dit dès que les négociations auraient abouties. À cette époque, nous ne savions pas que cela terminerait en poursuite, » écrit encore Mme Dubois.

La poursuite a été déposée le 9 avril au tribunal, mais la FFCB dit n’avoir été informé que le 23 avril dernier. M. Moubarak n’a pas pour le moment signifié la poursuite à la FFCB, c’est à dire qu’il ne les a pas officiellement notifié de la poursuite.

Recrutement d’une nouvelle direction générale

Alors que la FFCB est en plein recrutement d’une nouvelle direction générale, Mme Chundunsing siège toujours au comité de recrutement.

Ce comité est composé de la présidente, de la vice-présidente, et du trésorier de la FFCB, ainsi que de deux directions générales d’organismes francophones de la province.

« Mme Chundunsing conserve l’entière confiance du conseil d’administration, » indique Marie-Nicole Dubois. « Rien dans les allégations ne nous permet de douter de sa capacité s’acquitter de ses fonctions. »

Continuité du travail de la Fédération

Mme Dubois a confirmé que la Fédération continuait son travail.

« Humainement nous travaillons tous ensemble dans la même direction et le travail continue de s’effectuer grâce au dévouement de nos employés. »

La Fédération a par ailleurs créé une page recensant les différentes ressources proposées par ses associations membres pendant la crise actuelle.

M. Louis Moubarak avait pris ses fonctions, en tant que directeur de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, en mai 2019.

En janvier 2020, Radio-Canada avait rapporté des mésententes entre certains employés et la direction générale.

À l’époque Mme Chundunsing, avait réfuté toute mésentente, indiquant que l’arrivée d’une nouvelle direction générale demande un temps d’adaptation.

Quelques semaines plus tard, dans un communiqué datant du 18 mars, la présidente de la FFCB annonçait que les démarches pour embaucher une nouvelle direction générale étaient en cours.

À ce jour aucune allégation concernant cette poursuite n’a été prouvée devant un tribunal.

Le document de la poursuite (en anglais) est disponible en intégralité ci-dessous.

À noter que Radio Victoria est un membre actif de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, et que cet article est un reportage des employés de Radio Victoria et ne constitue pas une déclaration publique du Conseil d’administration de la Société radio communautaire Victoria.

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