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Location à Victoria : 6 à 10 fois plus cher qu’il y a 40 ans

4 août 2020 | François Macone

Moyenne du cout annuel du logement et du transport par ménage dans le Grand Victoria. Crédits : CRD

Une nouvelle étude démontre une hausse vertigineuse des prix du logement, que ce soit pour la location, ou pour l’achat, dans le Grand Victoria.

Cette étude, réalisée par le District régional de la capitale (CRD) a combiné les coûts du logement et de transport afin d’avoir une vision exacte de la situation.

Plus chère pour moins de surface

Les principales conclusions de l’étude montrent aussi que ce sont les régions où les appartements et condominiums sont plus anciens ont des coûts de logement inférieurs.

L’ancienneté d’un bail influence aussi en coûts.

Dans la région de la capitale, les logements construits récemment ont été loués à des taux nettement plus élevés que ceux construits dans les années 60 et 70.

Cela a influencé une tendance générale à la hausse des loyers, dans laquelle les ménages peuvent payer des loyers jusqu’à 40 % plus élevés pour des logements dont la taille est comparativement 25 % plus petite.

Cela entraîne par effet domino une hausse des loyers dans les anciens bâtiments construits, où des appartements identiques dans le même immeuble pourraient être loués à des prix très différents en fonction de la l’année d’occupation initiale.

En outre, la situation insulaire de la région se prête à une forte demande de propriétés face à l’eau et avec vue, même dans les zones où l’accès aux services et aux transports est limité, ce qui peut avoir un impact significatif sur les coûts moyens de certaines zones.

6 à 10 fois plus cher qu’il y a 40 ans

La récente escalade des coûts du logement dans la région a créé des circonstances dans lesquelles les ménages du même quartier peuvent payer des coûts de logement sensiblement différents pour des propriétés très similaires.

Les nouveaux arrivants sur le marché du logement dans ces quartiers assument maintenant des coûts beaucoup plus élevés que leurs voisins pour acheter et assurer le service d’une hypothèque pour une propriété similaire.

L’achat du même lot dans une copropriété qui coutait 135 000 $ en 1980, a coûté 400 000 $ à l’achat en 2009, et 800 000 $ en 2019.

Le transport, un coût très inégal pour les ménages

L’étude a révélé une forte disparité des coûts de transport en fonction de la ville de résidence.

Les données suggèrent que le choix du transport pourrait faire économiser de l’argent aux ménages.

Aussi, les coûts de transport ont tendance à être plus bas dans les régions où plus d’options de transport sont disponibles, et certaines zones en développement dans les zones périphériques de la région affichent une plus grande accessibilité au logement en raison de la valeur et de la disponibilité des terres.

Méthodologie de l’étude

Cette étude du CRD examine les coûts combinés de logement et de transport comme mesure de l’accessibilité globale des ménages de la région de la capitale.

L’accessibilité du logement était auparavant mesurée par le montant que les gens paient pour le logement, et cette mesure à elle seule peut ne pas refléter avec précision le coût total.

Il existe des différences marquées dans le parc de logements au sein des régions locales, ce qui peut entraîner un large éventail de coûts de logement dans le même secteur de recensement ou municipalité.

Les coûts moyens peuvent également être affectés par d’autres facteurs, notamment l’âge et l’état du parc de logements, ou le nombre total de ménages sans hypothèque dans une juridiction donnée (cela varie de 25 % à Langford à 54 % à North Saanich).

L’étude montre clairement que certaines municipalités comme Oak Bay ont ajouté un parc de logements très limité au cours des dernières années, où plus de 60 % des logements ont été construits avant 1960, tandis que d’autres, comme Langford, ont augmenté leur parc de logements de manière significative au cours de la même période, avec 18 % de ses logements construit entre 2011 et 2016.

En dépit des programmes provinciaux de protection des loyers limitant les augmentations annuelles et l’introduction de nouveaux logements locatifs sur le marché, l’étude dévoile une escalade sans précèdent du cout du logement.

L’étude intègre les propriétés louées, possédées et hypothéquées. Aux fins de l’estimation, les frais de logement représentent le total mensuel moyen de toutes les dépenses de logement payées par les ménages qui possèdent ou louent leur logement, y compris les versements hypothécaires ou le loyer, les taxes foncières, les frais de copropriété, le chauffage, l’eau et l’électricité.

Les coûts de logement associés à ce rapport proviennent du recensement de 2016 de Statistique Canada. Tous les logements privés, y compris les maisons unifamiliales, les appartements et les maisons en rangée, sont inclus dans l’estimation.

Le parc de logements et les modèles d’établissement dans la région varient notamment des centres urbains, avec une propension pour les appartements et les copropriétés, aux subdivisions suburbaines, aux superficies et domaines riverains ruraux ainsi qu’aux terres semi-rurales.

Selon le CRD, cette étude, était une base de référence nécessaire sur les coûts de logement et de transport, et les résultats pourraient être utilisés pour éclairer les initiatives de planification régionales et locales.

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