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« Une industrie qui apprend en marchant » : le vin, la Colombie-Britannique, et le climat

25 juin 2020 | Marina van Wittenberghe

wine.centre.ubc.ca

Alors que les régions viticoles traditionnelles sont sous la menace de l’augmentation des températures et des sécheresses prolongées, de nouveaux territoires prennent leur essor dans le monde viticole.

Le parfait exemple ? La Colombie-Britannique.

« Les conditions de terroir auxquels la vigne est soumise va faire que la sapidité du vin peut évoluer (…) il est évident qu’aujourd’hui un vin de Bordeaux ne ressemble pas réellement à ce qu’il était il y a 50 ans », explique Dr Jacques-Olivier Pesme, spécialiste international en matière de vin et directeur du centre de recherche sur le vin de l’Université de la Colombie-Britannique.

Dr Pesme était en entrevue à Bonjour Victoria ! aujourd’hui, en prévision d’un webinaire co-organisé par l’Université de la Colombie Britannique, sur l’industrie du vin, intitulé The future of the wine industry – intersecting perspectives from international wine leaders.

Le nombre de vignobles Britanno-colombiens a augmenté de façon exponentielle au cours de ces dernières années et le Dr Pesme n’en ai pas surpris.

On compte cinq régions viticoles désignées en Colombie-Britannique : la vallée de l’Okanagan, la vallée de la Similkameen, la vallée du Fraser, l’Île de Vancouver et les Îles Gulf.

Progressivement, on arrive à produire du vin dans des lieux qui n’auraient jamais été considérés auparavant, explique-t-il.

Grâce à la science, on peut désormais connaître quel cépage se prête le mieux au climat et à la terre.

L’industrie de la filière vitivinicole est jeune en Colombie-Britannique, « c’est une industrie qui apprend en marchant » pour le Dr Pesme qui parle d’un « phénomène d’apprentissage collectif ». Depuis plus d’une dizaine d’années, cette industrie est en plein essor.

Alors pourquoi trouvons-nous si peu de vins Britanno-colombiens dans les autres provinces ? Pour le Dre Pesme c’est d’abord à cause de la quantité de vin produite, « quasiment à l’auto-suffisance », et aux différentes règles qui contraignent la vente de produits alcoolisés entre provinces.

Curieusement, il est presque plus facile pour un vin Britanno-colombien d’être exporté aux États-Unis plutôt que dans une autre province du Canada. Selon l’expert viticole, « le libre commerce des vins au sein d’un même territoire domestique » serait grandement bénéfique pour l’industrie, l’emploi et bien sur l’économie.

Le webinaire d’aujourd’hui, animé par Dr Jacques-Olivier Pesme, venait en complément d’une table-ronde FACT-B (French-AmeriCan Climate Talks – Biodiversity) sur la thématique « Climat et Biodiversité dans le domaine vinicole » initialement organisée ce 25 juin mais reprogrammée en raison de la crise sanitaire de la COVID-19 (nouvelles dates à définir).

Retrouvez cette entrevue avec Dr Jacques-Olivier Pesme en son intégralité dans ce balado :

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