Droits à l’éducation en français : la lutte se tourne vers le recensement
3 juillet 2020 | Marina van Wittenberghe
Dans la foulée de la victoire du Conseil scolaire francophone en Colombie-Britannique à la Cour Suprême du Canada, le CSF s’est lancé dans une nouvelle bataille : un meilleur recensement des francophones en situation minoritaire.
La semaine passée, la présidente du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique, Marie-Pierre Lavoie, a envoyé une lettre au Premier ministre du Canada concernant le recensement des enfants des titulaires de droits reconnus de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.
Même si la Cour Suprême du Canada a réaffirmé que les ayants droits francophones devaient bénéficier d’une « expérience éducative réellement équivalente à celle de la majorité », encore faut-il pouvoir recenser adéquatement le nombre d’ayants droits.
Le formulaire du recensement abrégé envoyé à toute la population ne permet pas de déterminer précisemment le nombre d’ayants droits, car il ne comporte aucune question sur l’éducation des personnes recensées et de leurs enfants.
Car les ayants droits définis à l’article 23 ne sont pas que des enfants de francophone, les enfants qui ont commencé leur éducation en français ou dont les parents sont allés à l’école francophones, sont aussi des ayants droits.
« Les enfants apprennent de plus en plus le français à l’école, puisque nos enfants proviennent beaucoup de couples exogames », précise Mme Lavoie en entrevue ce matin à Bonjour Victoria !.
Pour exercer ce droit à l’instruction, cependant, les communautés de langue officielle en situation minoritaire doivent connaître le nombre exact d’enfants pouvant fréquenter l’école et ainsi pouvoir recevoir leur instruction dans cette langue.
Le recensement est effectué tous les cinq ans, et le prochain recensement doit avoir lieu en 2021.
Retrouvez l’entrevue complet avec la présidente du CSF, Marie-Pierre Lavoie, dans ce balado :