L’auteure francophone Claudine Potvin récompensée
16 novembre 2020 | Radio Victoria
La détection, la révélation, la découverte : tout ce que le corps révèle.
C’est en ces mots que Claudine Potvin décrit son dernier livre, Body scan.
L’auteure francophone, établie en Colombie-Britannique depuis plus de 10 ans, a été récompensée pour ce recueil de nouvelles.
Le 7 novembre dernier, la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique lui a octroyé le prix littéraire Gérald-Moreau.
Ce prix récompense un ou une auteur de la Colombie-Britannique pour l’excellence de son œuvre de langue française.
« C’était comme scanner des images, comme un écran, une forme de dépistage du corps en mouvement », explique l’auteure, en entrevue à Radio Victoria.
Ce prix, au-delà de la reconnaissance de la qualité de son œuvre, permets aussi de faire connaître une auteure francophone en milieu minoritaire.
« J’apprécie énormément l’attribution de ce prix, c’est une force de reconnaissance, une belle façon de rejoindre la communauté francophone, » dit Claudine Potvin.
« Le fait d’être francophone dans un univers anglophone rend les choses beaucoup plus difficile en termes de visibilité. »
Un prix qui marque près de 10 ans passés en Colombie-Britannique
« Je me suis toujours un peu senti en exil… cette fois avec l’attribution du prix, cela m’a donné vraiment l’impression que j’étais présente en Colombie-Britannique », explique-t-elle.
Membre de la Société royale du Canada, elle est professeure émérite à l’Université de l’Alberta, où elle a enseigné les littératures québécoises et latino-américaines.
Cette connaissance de trois langues, l’anglais, le français, et l’espagnol, plutôt que d’être un frein à la création littéraire, sont au contraire des outils qu’elle peut utiliser.
« J’ai maintenant trois cultures qui permettent de jongler, d’élaborer mes textes », explique-t-elle.
Le titre même de son livre, Body Scan, une expression en anglais, reflète la réalité d’une auteure en Colombie-Britannique.
« Je n’ai pas voulu mettre une traduction scientifique, rigide », dit-elle.
« Ça montre que l’anglais fait aussi parti de ma vie, de nos vies. »
Body Scan est disponible sur Renaud Bray et bientôt à la bibliothèque du Grand Victoria.
Retrouvez l’entrevue avec Claudine Potvin en balado :