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Des étudiantes francophones font face à la transition du CSF vers la structure homogène

23 avril 2021 | IJL

La cohorte de 8e année d’une école primaire du Conseil scolaire francophone (CSF) de la Colombie-Britannique entrera au secondaire en septembre 2021 dans des circonstances inattendues. Cette cohorte de trois élèves, qui comptait entamer un nouveau chapitre «à la grande école», a dû réviser ses plans à la suite de la suppression de la 9e année à l’école secondaire locale et de l’annonce de la transition du CSF vers une structure homogène.


Marie-Paule Berthiaume
Initiative de journalisme local – APF – Ouest

Maïté Troutet et sa mère. Photo APF IJL OUEST.


Anouk Prudhomme est la seule élève de sa cohorte à avoir complété l’entièreté de son parcours scolaire à l’école francophone des Sentiers-alpins (ÉSA). Cette école primaire est située en périphérie de la petite ville de Nelson dans le sud-est de la Colombie-Britannique. Celle qui s’attendait à changer de décor a décidé de quitter le CSF pour rejoindre, en septembre prochain, ses amis et d’anciens camarades de classe à l’école intermédiaire de Nelson en immersion.

Maïté Troutet, quant à elle, a complété la majeure partie de son primaire dans une école anglophone en bordure de Nelson. À l’école des Sentiers-alpins depuis trois ans, Maïté attend toujours la décision du CSF au sujet des plans pour la 9e année avant de prendre une décision. L’école compte offrir un programme hybride s’appuyant sur trois jours de cours obligatoires à l’école primaire et deux jours de cours optionnels à l’extérieur.

IJL Ouest a rencontré les intéressées.

Comment accueillez-vous le changement au CSF vers une structure homogène?

Maïté Troutet : Je suis assez tentée par le programme de 9e année proposé par les Sentiers-alpins. On a fait un remue-méninges en janvier 2021 avec notre directrice et je pense qu’elle s’est un peu basée sur nos propositions pour bâtir le programme. Mais pour la socialisation, c’est vraiment plus attirant d’aller à l’école intermédiaire [anglophone]. C’est ça qui me fait hésiter. 

Anouk Prudhomme : Je veux aller dans une autre école mais je veux aussi que toutes mes années d’école en français servent à quelque chose. Je ne veux pas juste aller en anglais parce que je ne peux pas continuer. Je veux rencontrer les élèves de notre ville puis faire plus de choses. […] Si [le CSF] m’avait proposé quelque chose de concret plus tôt, je serais peut-être restée parce que ça n’aurait pas eu de sens de quitter seulement pour la 9e. Ça fait tellement longtemps qu’ils parlent, mais ils n’ont rien dit de clair et rien confirmé. C’est quand même tannant parce que moi, tout ce que je voulais, c’est savoir pour prendre une décision finale. Puis là, je l’ai prise ma décision finale.

Quel serait le plus grand avantage de quitter le CSF?

Anouk Prudhomme : Je pourrais rencontrer de nouveaux élèves dans de grosses classes avec plus de choix de cours. C’est plus une école comme tu en vois partout.

Maïté Troutet : Je trouve qu’avec l’emplacement de l’école, on est vraiment isolé. C’est long se rendre à l’école puis revenir. Puis rendu au secondaire, on devrait avoir l’occasion de sortir pour le dîner mais là, il n’y a pas grand place où aller.

Anouk Prudhomme : Oui c’est vrai. Moi j’ai ma gymnastique puis à chaque jour d’école, je manque au moins 15 minutes de la période de réchauffement depuis que j’ai cinq ans.

Quel serait le plus grand avantage de rester au CSF?

Maïté Troutet : On ne serait pas beaucoup d’élèves donc on aurait peut-être droit à plus de temps d’enseignement par élève?

Anouk Prudhomme : J’aimerais rester en français et graduer avec [un diplôme d’études secondaires en français]. Ça donne plus d’options pour le collège et l’université.

Les propos ont été édités pour faciliter la lecture.

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