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(Crédit photo : Facebook FFCB)

La francophonie en 2025

15 juillet 2025 | Radio Victoria

Nous nous sommes entretenus avec Claudya Leclerc, gestionnaire du développement communautaire pour la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB), afin d’en apprendre plus sur la mission de l’organisme et les enjeux entourant la francophonie.

D’abord, il est important de définir clairement le terme francophonie, un concept en constante évolution. Pour Claudya, on devrait plutôt dire les francophonies au pluriel au lieu de la francophonie au singulier, parce qu’il n’y a pas qu’une seule francophonie.

Elle les décrit comme « plurielles, diversifiées, dynamiques, intersectionnelles, actives, vivantes, vibrantes. » Elle ajoute que « pour faire partie de la francophonie, y faut qu’on aille cette fibre de vouloir parler le français et promouvoir cette belle langue et nos cultures au pluriel de la francophonie partout où on veut. »

Ensuite, comme n’importe quel concept, la francophonie englobe beaucoup de choses.

« On a la chance d’avoir développé des espaces dans différents secteurs, que ce soit de pouvoir aller voir son médecin en français, d’étudier, de travailler en français, de s’amuser, de faire du sport, d’aller voir une pièce de théâtre. La francophonie est pluridisciplinaire et il n’y a pas de frontière à la francophonie ; c’est une langue qui peut se déplacer, se modifier, s’adapter et évoluer selon les interactions de qui on est en tant que francophone qui réagit avec nos autres identités. » – Claudya Leclerc, gestionnaire du développement communautaire pour la FFCB

La mission de la FFCB

La Fédération des Francophones de la Colombie-Britannique est l’organisme porte-parole de la communauté francophone de la province. Sa mission est de promouvoir, de représenter et de défendre les droits et les intérêts des personnes qui parlent français dans toute la province.

« Ça peut se faire sous des actions politiques, de pouvoir rallier la communauté, de bien les représenter. Concrètement, on essaie de guider les organismes dans le secteur communautaire pour pouvoir renforcer les capacités des organismes, de pouvoir offrir plus de services, faire rayonner ce que nos organismes font au quotidien sur le terrain, d’augmenter la visibilité des organismes et des espaces francophones dans la province », explique Claudya.

Les enjeux de la francophonie

Même si le Canada a deux langues officielles, le français et l’anglais, le français représente la minorité et rencontre plusieurs défis.

D’abord, il y a un défi de visibilité dans la communauté, c’est-à-dire « d’être capable de se faire connaitre, se faire reconnaitre, que les gens découvrent qu’on existe. On est constamment en train d’essayer de se faire connaitre, autant pour qu’il y ait plus de gens qui viennent intégrer nos communautés, et aussi sur le côté de faire connaitre nos services, nos organismes, nos programmes, les personnes qui vivent et contribuent au vivre en français », mentionne gestionnaire du développement communautaire pour la FFCB

Un autre défi qu’elle aborde est la répartition géographique des personnes qui parle le français sur le territoire de la Colombie-Britannique. » On a une magnifique province, mais elle est très large et très étendue, et ça peut être difficile de se rassembler, de se voir, de se mobiliser quand on habite à 8-10 heures du centre-ville ou qu’on est en régions plus éloignées, ça peut donner un sentiment d’isolement où on se sent moins proche de la communauté. »

Enfin, un autre défi qui est en même temps une force est le fait qu’« on a aussi des réalités intéressantes et très riches. D’avoir autant de personnes de différents horizons, c’est tellement riche et culturel, ça apporte tellement une lentille incroyable à la communauté, mais en même temps ça nous demande de nous mobiliser, d’évoluer avec et d’être capable de créer des espaces qui sont inclusifs et sont en constante évolution pour mieux intégrer les personnes qui arrivent dans nos communautés en Colombie-Britannique », conclut-elle.

Comment préserve-t-on la francophonie ?

« Il y a beaucoup d’engagements que tu peux prendre en tant qu’individu, en tant qu’organisme, ou en tant que quelqu’un qui fait du bénévolat. Je dirais que de s’engager dans n’importe quelle forme, c’est déjà un acte qui soutient et promeut la francophonie. » – Claudya Leclerc

Que ce soit en utilisant les services en français, en allant aux événements, en soutenant les organismes, en utilisant leurs programmes et leurs projets, en allant travailler dans la communauté, en parlant de francophonie, en s’affichant en tant que quelqu’un qui parle français, en amenant toutes les identités dans les espaces francophones et de l’ouverture envers les gens qui veulent peut-être intégrer nos communautés, tous les moyens sont bons pour aider à préserver la francophonie.

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